Catania

Fondée vers 729 av. J.-C. par la ville de Naxos. Elle se développa rapidement et ne tarda pas à devenir une communauté riche et prospère.

Elle se donna ses propres lois qui furent reprises par de nombreuses villes grecques de Sicile. Elle battait aussi ses propres monnaies. Catane fut la première ville de Sicile dans laquelle les Romains prirent pied, sous leur domination elle devint une des plus populeuses de l’île. Lors de la grande migration des peuples, elle fut prise d’assaut par les Goths. En 535 elle leur fut arrachée par le général Bélisaire (empire romain d’Orient), jusqu’au moment où, en 902, elle fut conquise et pillée par les Sarrasins.

Puis Catane passa aux Normands, qui l’ont fortifié. Frédéric II, le fils génial de Henri VI, reconstruisit la ville et près du port, il fit édifier un puissant château. Sous son règne, et plus tard sous les Aragonais, Catane connut une période de prospérité. C’est là qu’en 1434 Alphonse I fonda la première université de Sicile et la ville devint bientôt un centre économique et scientifique.

Comme autrefois, le centre de la ville se trouve à la “Piazza Duomo” non loin de la mer, la place est dominée par la façade puissante et mouvementée du dôme. Le sanctuaire s’élève au bord d’un large parvis surélevé entouré d’une balustrade ornée portant des statues, ce qui confère à la place un caractère solennel.

Une construction singulière souligne encore cette impression ; au milieu de la place nous apercevons un éléphanteau de lave noire juché sur une fontaine et portant sur le dos un petit obélisque. L’éléphant est le symbole de Catane, peut-être est-il une imitation du pachyderme dont Bernini a doté la “Piazza Minerva” de Rome.

A l’origine la cathédrale date de l’époque normande sous le règne de Roger I. À l’intérieur la chapelle de Sainte-Agathe, patronne de la ville, qui est fastueuse. On s’arrête devant le monument funéraire, simple mais émouvant du compositeur Vincenzo Bellini (1801-1835) qui, au XIXᵉ siècle, avec Rossini et Donizetti, a marqué de son empreinte tout l’opéra italien et le théâtre lyrique. Parmi ses œuvres principales, au style plein de charme et d’expression dramatique, les plus remarquables, qui se chantent encore aujourd’hui, sont « La Sonnambula », « La Norma » et « I Puritani ».

Un autre grand homme est Giovanni Verga (1840-1922), romancier naturaliste et promoteur du vérisme. IL s’est surtout attaché à la description de sa patrie sicilienne et de la vie rurale. La “Cavalleria rusticana” a fourni à Pietro Mascagni le livret d’un opéra remportant toujours un vif succès.

Les visites sont organisées en pleine harmonie et en fonction des besoins des participants.

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